L’agriculture productiviste
ou "conventionnelle", est un système de production agricole qui a pour objectif de maximiser la production par rapport aux facteurs de production, tels que la main d'œuvre, le sol ou tout autre moyen de production (matériel, intrants divers).
L'agriculture productiviste est un système de production agricole qui a pour objectif de maximiser la production par rapport aux facteurs de production, tels que la main d'œuvre, le sol ou tout autre moyen de production (matériel, intrants divers). Après la dernière guerre mondiale, l'agriculture s'est orientée de façon a maximiser la productivité et un ensemble de moyens sont mis en œuvre :
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sélection et amélioration des variétés végétales et animales
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usage d'engrais et de produits phyto et zoo-sanitaires
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mécanisation et changement d'usages des sols
L’agriculture productiviste est donc caractérisée par l'usage important d'intrants, et repose sur l'usage optimum d'engrais chimiques, de traitements herbicides, de fongicides, d'insecticides, de régulateurs de croissance, de pesticides et beaucoup d’autres traitements.
L'agriculture intensive utilise principalement des engrais inorganiques, tels que des produits azotés et phosphatés. L'azote est l'un des nutriments essentiels à la croissance et au bon développement des plantes. Absorbé par la plante sous forme minérale (ammoniaque ou nitrate), il provient soit de la minéralisation de la matière organique, soit des engrais.
La fertilisation des plantes par les engrais améliore leur croissance et augmente le taux de matière organique dans le sol. La fertilisation est le principal déterminant de l'activité biologique et influence les propriétés physiques et chimiques du sol. Les particules se lient plus facilement entre elles grâce au carbone: plus le contenu en carbone organique du sol est élevé, plus la stabilité de la structure des sols doit être élevée. Cependant une étude récente a constaté que sous l'effet des engrais, aucune amélioration de la stabilité des agrégats du sol n'a été observée, malgré l'augmentation du carbone organique. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Environmental Quality.
Dans le monde, les rendements sont différents en fonction des pratiques agricoles, des cultures du climat, et de nombreux autres facteurs.
La quantité moyenne de fertilisants utilisés par an varie en fonction des pays.
En voici quelques exemples :

DEFINITION
Témoignagne d'un agriculteur "productiviste"
Nous avons interviewer un agriculteur utilisant l'agriculture producvitiste pour savoir quel type et comment utilise-t-il ses engrais.
L’agriculture productiviste a permis d’augmenter fortement les rendements agricoles et de diminuer les coûts de production.
Ces gains de productivité ont donné accès à une alimentation abondante, capable de « nourrir le monde », à des prix accessibles pour une majorité de la population des pays développés. Cette hausse de productivité a compensé la forte diminution du nombre des travailleurs dans le domaine agricole, due principalement à une baisse des naissances par famille, à un attrait pour l’éducation post-secondaire et pour les professions non agricoles, dans les pays développés.
INCONVENIENTS
L’agriculture intensive fragilise et peut mettre en péril l'Environnement. Elle est responsable de nombreux problèmes environnementaux.
Tout d’abord l’agriculture intensive est responsable de la pollution des sols, des nappes phréatiques et des cours d'eau souterrains. Les eaux polluées par les substances chimiques et organiques utilisées dans l'agriculture intensive s'infiltrent dans le sol, ruissellent, pour atteindre les nappes phréatiques, les cours d'eau souterrains et les rivières avoisinantes. Un traitement des eaux polluées par les nitrates et les produits phytosanitaires peut être mis en place mais

Exemple des marées vertes en Bretagne. Les eaux chargées en nitrates facilitent la prolifération des ces micro-organismes. Ces nitrates poluant les eaux sont utilisés notament dans l'élavage de porc, mais les engrais utlisés dans l'agriculture en sont aussi responsable.
il est très coûteux, et son efficacité est limitée. Le traitement des eaux ne peut pas anéantir toutes les substances chimiques ou organiques utilisées dans l'agriculture intensive, qui se retrouvent au final dans l'environnement. L'eau est durablement polluée. Elle dégrade et détruit la biodiversité présente dans les sols et les cours d'eau, et ne peut être consommée par l'homme sans être traitée, sous peine de maladies hydriques graves, qui peuvent s'avérer mortelles.
Par ailleurs, l'agriculture intensive contribue à la désertification des sols. Les haies, les petits bois, les talus, les prairies sont détruits pour obtenir la plus grande surface agricole possible, alors que ces terrains contiennent une riche et essentielle biodiversité. Cette destruction est également responsable de fortes inondations, éboulements de terrains et coulée de boue, car les barrières naturelles au ruissellement des eaux n'existent plus.
Les techniques productivistes induisent de nombreux problèmes environnementaux qui peuvent être listés ci-après:
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Déforestation,
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érosion des sols due à la mécanisation,
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destruction d'habitats d'espèces « emblématiques » ou non,
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pollution des eaux souterraines, fluviales et marines,
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traitements chimiques entraînant des pollutions pouvant affecter les insectes pollinisateurs ou les micro-organismes régénérant les sols agricoles,
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concentration de polluants chimiques dans les chaînes alimentaires, et donc dans l'homme lui-même : le lait maternel se trouve ainsi contaminé par les pesticides, les plastifiants, les antibiotiques...
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migrations de populations et urbanisation croissante,
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surproduction,
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surconsommation et problèmes de santé qui en découlent.
Le recours à l'agriculture intensive apparaît cependant indispensable, notamment pour contribuer à la résolution de la crise alimentaire mondiale qui sévit depuis 2007. Elle doit cependant être utilisée dans une perspective durable de nourrir le plus grand monde, et non de réaliser un maximum de profit au détriment de l'environnement et des pays en voie de développement. En effet, les exploitations pratiquant ce type d'agriculture appartiennent majoritairement à de grands propriétaires terriens, qui perçoivent des subventions agricoles élevées pénalisant les pays en voie de développement, et dont l'activité défavorise voire anéantit les petits paysans et les cultures vivrières.