L’agriculture biologique
ou le bio, est un mode de production des ressources agricoles propre pour l'environnement et pour la santé. Elle vise à utiliser des moyens de productions naturels durant toute l’élaboration d’un produit agricole. Mais elle se résume généralement à l’absence d’utilisation de produits chimiques de synthèse, d’organismes génétiquement modifiés, et d'irradiations. Définie depuis les années 1920, l’agriculture bio connaît un large essor depuis la fin du XXème siècle avec les nouvelles problématiques environnementales.
DEFINITION
L’agriculture biologique est un mode de production agricole définie depuis les années 1920. Elle vise à utiliser des moyens de production naturels durant toute l’élaboration d’un produit agricole. Mais elle se résume généralement à l’absence d’utilisation de produits chimiques de synthèse, d’organismes génétiquement modifiés, et d'irradiation. D’après le site du gouvernement français, elle “constitue un mode de production qui trouve son originalité dans le recours à des pratiques culturales et d’élevage soucieuses du respect des équilibres naturels”. Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse et des OGM. Retour au passé ? Non, les systèmes de recherche et d’étude des sols permettent de mieux les comprendre, de mieux « faire connaissance » avec la microflore qui y est présente.
Pourquoi avoir recours à un tel moyen de production ?
La compétitivité mondiale pousse les agriculteurs à produire toujours plus, pour une population de plus en plus nombreuse. Le développement des sciences agricoles a vu la hausse des engrais chimiques, et en conséquence directe la croissance de la pollution, aussi bien des sols et de l’air. La conséquence directe de cette mauvaise gestion des terres agricoles est la dégradation du sol, qui provoque une importante réduction des hectares de terre cultivables par l’homme.
Ces derniers ont diminué de moitié depuis 1960 dans le monde, et seront réduits de deux tiers en 2025 pour les terres d’Afrique d’après la FAO (ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture).
A un tel rythme, la production agricole mondiale ne sera bientôt plus capable de soutenir la demande d’une explosion démographique. Un soulagement des sols est indispensable et son instrument tout désigné : l’agriculture biologique.
L’Europe reste le premier « modèle » d’exploitations agricoles biologiques dans le monde, produisant chaque année un peu moins du tiers du bio dans le monde.
L’Agriculture biologique, depuis les années 1990, a connu un véritable essor. Du fait de la prévention menée par les gouvernements et associations environnementales, la société a pris conscience de la fragilité de la Terre, et du besoin de la préserver pour les générations futures. Le désir de consommer bio est apparu chez 8 femmes sur 10 en France, et 3 français sur 10 consomment des produits bio au moins une fois par mois : depuis sa révélation, le marché économique croît de près de 10% chaque année, une mode de consommation en accord avec la bonne santé de la planète. (D’après le CSA/ Agence Bio) La France, quant à elle, est le second producteur européen, derrière l’Allemagne, et devant l’Italie. Ces trois pays représentaient 63% des préparateurs bio de l’UE en 2012. Elle en est aussi le second consommateur.
Comment produire bio ?
Les méthodes d’agriculture bio sont nombreuses, n’ayant pour seule contrainte que le respect de l’environnement. Toutefois, elles sont pour la plupart liées par des vecteurs communs, qui sont l’emploi des organismes vivants et des cadeaux de la nature, dont on connaît aujourd’hui les rôles bien précis l’exemple des auxiliaires. Organismes vivants, de multiples tailles présents dans les sols, ils sont une véritable armée de petits ouvriers qui facilitent l’agriculture, à toutes les échelles, comme très bien expliqué par le site http://www.terrabiotec.com/fr/proprietes-biologiques.php De plus, ils peuvent facilement être introduits par l’homme. Mais des auxiliaires sont aussi présents parmi les végétaux : on les appelle Engrais Verts. Les engrais verts sont des plantes que l’on emploie dans les champs, non pas pour les cultiver, mais pour préparer le sol à recevoir des cultures. Sorte de petits miracles de la nature, elles permettent d’éviter les mauvaises herbes, d’enrichir le sol et même d’attirer des auxiliaires ! Semées quelques semaines avant la culture, détruites avant leur floraison, elles peuvent servir à la réalisation de compost.
A condition d’avoir du temps si l’on veut le produire soi-même, le compost est un moyen très efficace pour ressourcer le sol. Il consiste en le recyclage des déchets verts (restes de nourritures, plantes mortes, bois), qui sont transformés par des bactéries, vers, et autres petits organismes en sorte de terreau, très riches en nutriments pour la terre. Il permet d’économiser de l’engrais et de l’eau. La matière en se décomposant, combinée à l’oxygène produit de la chaleur, et fournit un humus riche.
La moutarde « désinfecte » le sol, et pousse très rapidement.
AVANTAGES
L'institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), ont montré que les produits bio avaient une qualité nutritionnelle supérieure de 30 % par rapport à ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Si l’on veut bien se nourrir, problématique partagée par de nombreux foyers aujourd’hui dans le monde, l’agriculture biologique est à moindre échelle réalisable facilement chez soi, et ne demande pas de travail très régulier, car la terre a besoin de respirer. Au niveau professionnel, elle ne diminue pas le rendement des sols, contrairement à l’agriculture conventionnelle. Enfin, sur le long terme, elle est plus rentable pour les agriculteurs.
INCONVENIENTS
On pourrait naturellement penser aux rendements des cultures biologiques, qui sont environ 25% moins rentables que dans les exploitations intensives, mais à force d’épuiser les sols par produits chimiques et travail de la terre en profondeur, celles-ci voient leurs rendements baisser. Le prix des produits est sans doute le second inconvénient majeur. Les produits biologiques de tout les jours, comme les pâtes ou les légumes, sont comme vu ci-dessous entre ⅓ et ½ plus chers que les produits disponibles en supermarché, ou au marché, issus directement des champs productivistes.
Finalement, l’agriculture biologique fait ses premiers pas dans le monde. Associée à des recherches scientifiques de plus en plus pointues, peut-être pourrait-elle concilier la réponse aux besoins de 9 milliards d’homme, et ceux des générations futures.
